Plantation d'arbres fruitiers haute tige

L’essentiel concernant la plantation d’arbre fruitier haute-tige réside dans sa planification précise : d’une part il est très important de déterminer l’endroit adéquat et de bien choisir le moment de la plantation. A l’avance, de préférence au printemps, il convient de commander les arbres dans une pépinière reconnue. Le choix des variétés s’est porté dans notre exploitation sur des variétés anciennes locales peu sensibles aux ravageurs et autres maladies. Nous planifions toujours la plantation pour la fin octobre-début novembre afin de profiter des conditions les plus favorables à la plantation, en évitant le gel trop violent et la neige surtout.

Notre extension de verger se constitue en grande partie de pommiers, de poiriers, et de quelques éléments uniques comme un prunier, un mirabellier, un cognassier et un cerisier. Nous définissons la parcelle de plantation sur des surfaces qui ont déjà compté un verger dans le passé. L’endroit est plus ou moins protégé de la bise et bien exposé dans un endroit souvent plat.

Le terrain au pied de la plantation est un pâturage destiné aux génisses. De ce fait, il convient de prévoir la pose de protections au printemps afin d’empêcher le bétail d'endommager les jeunes arbres.

La semaine qui précède la plantation des arbres, nous repérons et mesurons les distances afin de définir les points précis de la plantation. Les distances aux routes et aux autres éléments hors de la parcelle sont de 7 mètres, et nous décidons de planter les arbres à 10 mètres de distances, pour permettre une bonne croissance et le passage de machine entre les lignes.

Après avoir planté les piquets représentant les futurs arbres, nous commençons par couper avec la pelle carrée les mottes d’herbes (1m/1m) autour des piquets. Le jour avant la plantation, nous creusons déjà une partie des trous de 1m/1m/0,5 m de profondeur. Il est important de séparer les terres selon leur qualité et de quel horizon elles proviennent.

Après avoir été cherché les arbres à la pépinière, nous les plaçons dans un endroit à l’ombre et humidifions leurs racines. Les racines des arbres sont maintenues à l’humidité par un plastique étanche. Il est important de bien maintenir cet état. Il faut encore préparer un plan des lieux de plantation des arbres, en faisant en sorte de placer à proximité les arbres de même variété. Les poiriers sont placés en bordures vu leur grande envergure.

Le jour de la plantation, par équipe, nous creusons les trous et ameublissons le fonds au moins d’un bêchoir. Nous plantons le tuteur de 2,5m au centre et en alignement, puis nous remplissons le trou de quelques centimètres de fumier bien décomposé que l’on recouvre de terre pour éviter tout contact des racines avec le fumier, au risque de voir la pourriture et les maladies se développer. Nous plaçons ensuite un grillage carré de 1.70m/1m au fond du trou pour protéger le jeune arbre des petits prédateurs.

Dans l’intervalle, nous coupons les racines trop grosses ou cassées de l’arbre à planter. Nous le trempons quelques instants dans l’eau, puis le plantons directement en ayant soin de recouvrir les racines mais de ne pas placer le point de greffe à moins de 10 cm du sol, afin d’éviter toute croissance sauvage.

Après avoir replacer la meilleure terre autour des racines, le reste sur le pourtour et enfin des mottes retournées sur le dessus pour former une sorte de réceptacle à eau, nous pouvons attacher l’arbre à son tuteur en faisant un ∞ autour des deux parties.

Dans les jours qui suivent la plantation, il est important d’apporter à nouveau de l’eau à l’arbre pour permettre un bon enracinement. Il faut apporter dans les premières semaines jusqu’à 50-60 litres d’eau.